St Jean façade

Histoire de la Ville

  • 486

    Augusta Suessionum, fondée vers 20 avant J.-C. dans un méandre de l’Aisne, entre par la grande porte dans les livres d’histoire. Car grâce à Grégoire de Tours qui l’évoque dans son Histoire des Francs chacun connaît le fameux vase de Soissons… Clovis bat Syagrius et décide de s’implanter à Soissons. Sans doute parce que la ville possède une ceinture de remparts édifiés pour résister aux invasions dites barbares, également une belle parure monumentale. En témoigne, le théâtre antique, méconnu aujourd’hui, mais dont les dimensions en feraient l’un des plus vastes de toute la Gaule.

  • Au début du VIe siècle

    Clotaire, fils de celui qui est baptisé à Reims en 496 ou 498, fonde l’abbaye Saint-Médard. Placée sous protection royale, l’abbaye possède alors un rayonnement équivalent à celui de Saint-Denis. 

  • Au XIe siècle

    Alors que la ville avait vu sa superficie se réduire à une douzaine d’hectares à la fin de l’Antiquité, une nouvelle enceinte est édifiée. Soissons ne va pas passer à côté de la renaissance urbaine et économique du XIIIe siècle. Celle-ci se traduit magistralement dans la pierre.

  • 1175

    Débute le chantier de la cathédrale actuelle. C’est à Soissons qu’est mis au point le gothique classique à trois niveaux d’élévation. L’économie est florissante et la cité ressemble à un immense chantier. Au sud-ouest, l’abbé de Saint-Jean-des-Vignes engage un vaste chantier de reconstruction de l’abbaye fondée en 1076. De cet ambitieux chantier subsiste un admirable réfectoire, la belle façade richement sculptée de l’abbatiale notamment.

  • 1567

    La prise de la ville des Huguenots entraîne d’importants dommages sur le patrimoine religieux mais comme toujours Soissons se relève. Le XVIIe siècle constitue, notamment sous l’impulsion de l’évêque Simon Legras qui sacre Louis XIV en 1653, un nouvel âge d’or artistique.

  • La fin du XVIIIe siècle

    Le paysage urbain va largement changer. La Révolution fait disparaître plusieurs des six abbayes que comptait Soissons. A la fin du XIXe siècle, l’enceinte urbaine des années 1550 disparaît et cède la place aux boulevards de circulation. Surtout, durant la Première Guerre mondiale, la ville à portée des canons allemands est détruite à 80 %. La reconstruction qui s’en suit donne naissance à une cité aérée qui aujourd’hui continue d’évoluer avec son temps en s’appuyant sur son passé… Valorisation du cœur de ville, reconversion du parc Gouraud, mise en tourisme affirmée du site d’abbaye Saint-Jean-des-Vignes, l’histoire de Soissons s’écrit au présent.

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