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C’était une ligne connue par certains sous l’appellation Rochy-Condé,du nom de la gare de départ près de Beauvais, du premier tronçon ouvert en 1870 jusqu’à Compiègne, puis poursuivi jusqu’à Soissons en 1881.
20 ans plus tard : “la halte de Saint-Christophe à 3 km de la gare principale et à 2 km de Mercin-Pommiers, est ouverte aux voyageurs, bagages, messageries et colis postaux, desservant le quartier ouest de la ville, de caractère tout à fait bourgeois“. (Registre des délibérations du Conseil Municipal, décembre 1912).
À Soissons, certains lieux comme celui-ci partagent leur histoire avec celle de la Nation. En effet, cette ligne est utilisée de 1942 à 1944 par les convois de déportés internés dans la caserne de Royallieu à Compiègne, principal camp de transit en France pour les camps de concentration et d’extermination en d’Allemagne, d’Autriche et de Pologne. 45 000 déportés issus de toute la France mais aussi de Soissons vont se retrouver dans les trains dont les noms résonnent encore : le convoi des tatoués du 27 avril 1944, le train de la mort du 2 juillet 1944…
Actuellement déclassée, la ligne Rochy-Condé est désormais transformée en voie verte sur certains secteurs en direction de Compiègne. Elle offre aux habitants et visiteurs des kilomètres de cheminements en ville et en pleine nature.
Le Chemin de Mémoire est conçu pour que nos pas croisent ceux des femmes et hommes passés en ces lieux, tous illustres parce que tous témoins des pages les plus sombres de notre histoire. Mis en scène par une signalétique adaptée, quelques noms jalonneront le parcours. Le premier est celui de Robert Desnos, poète, journaliste, passé sur cette voie le 27 avril 1944, emprisonné à Auschwitz-Birkenau et mort du typhus en 1945, en Tchécoslovaquie, après avoir été libéré.