La culture de la vigne dans le soissonnais – 1ère partie

Jusqu’au début du XXe siècle, le soissonnais était un territoire viticole important. Aujourd’hui, il ne reste que quelques petites parcelles de vignes, le plus souvent réservées à une production familiale.

La culture de la vigne dans le soissonnais a débuté à l’époque gallo-romaine. Le vignoble s’est ensuite développé sous l’égide des ecclésiastiques. Les membres du clergé étaient des grands propriétaires viticoles.

Les abbayes Saint-Médard et Saint-Jean-des-Vignes [1] détenaient beaucoup de parcelles de vignes sur le territoire. Le vin était nécessaire à la célébration de la messe, et la viticulture apportait des revenus, ainsi que du travail aux villageois des paroisses alentours, devenant de véritables vignerons à travers les générations.

Les zones difficilement constructibles et bien exposées au soleil étaient idéales pour l’exploitation. De nombreuses vignes étaient disposées sur les coteaux des villages.

Elles approvisionnaient les ordres religieux, mais aussi les tavernes, et les maisons de vins de Champagne. 

Au Moyen-Âge, l’eau était polluée et dangereuse. La population buvait du vin (moins fort en alcool qu’aujourd’hui), et utilisait la boisson aussi bien en cuisine qu’en médecine.

A partir du XVe siècle, le soissonnais est considéré comme une région vinicole.

En 1811, un état récapitulatif de la production de vin mentionne les communes productrices dans l’arrondissement de Soissons : les communes d’Acy, Billy-sur-Aisne, Crouy et Cuffies détenaient la plus forte production.

En 1824, l’arrondissement de Soissons comprend 2 350 hectares de vignes cultivées, produisant environ 75 000 hectolitres de vins.

A la fin du XIXe siècle, le phylloxéra [2], ainsi que des gelées trop précoces forcèrent des vignerons à abandonner leur culture. La ville de Soissons qui comprenait 570 hectares en 1824, n’en comptait plus que 3 en 1905.

De plus, les deux guerres mondiales dévastèrent les exploitations. De nombreux vignerons quittèrent les communes sinistrées. Le vignoble d’avant-guerre ne fut pas reconstitué et les petites parcelles de vignes restantes ne suffisaient plus pour vivre.

Le vignoble de l’arrondissement de Soissons dû également subir les contraintes de la Champagne viticole qui dès le début du XXe siècle, décida de protéger et de réglementer la production du Champagne.

Après les années 1960, l’exploitation des vignes du soissonnais fut abandonnée progressivement. 

Image :

Louis Barbaran, plan de la célèbre et royale abbaye de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons, 1673. © Musée de Soissons

Sources :

Marie-Madeleine CAILLET

Guy MARIVAL, Soissonnaises et aussi champenoises, la singulière histoire des communes des vallées de l’Aisne et de la Vesle au sein de la Champagne viticole, Mémoires du Soissonnais, Tome 4 (2006-2009), 5ème série.

Henri LUGUET, Un vignoble du Soissonnais, Acy devant Soissons, La Dépêche, 1951.


[1] L’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes est disposée sur la colline Saint-Jean et était entourée de vignes au XVIIe siècle. 

[2] Le phylloxéra est un insecte piqueur apparenté aux pucerons, qui provoque le dessèchement et la mort des vignes. 

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